Pour la première fois depuis la crise financière, Boeing Co. (NYSE : BA) n’augmentera pas les prix de ses jets commerciaux. Le constructeur aéronautique a annoncé des augmentations en juillet au cours des dernières années, y compris une bosse de 2,9 % sur l’ensemble de l’année 2015.
Reuters a rapporté lundi soir que les prix de base de Boeing de juillet 2015 resteraient en vigueur pour 2016. Cela signifie qu’un 787-9 porte toujours un prix catalogue de 264,6 millions de dollars et qu’un 737-900ER coûte toujours 101,9 millions de dollars, selon la nouvelle fiche tarifaire.
Mais bien sûr, personne ne paie le prix catalogue. Et même avec cela, ni Boeing ni son grand rival Airbus ne peuvent clouer suffisamment de commandes pour atteindre leurs projections antérieures. Boeing prévoyait 535 commandes pour l’ensemble de ses avions commerciaux sur l’ensemble de l’année et 215 commandes de gros porteurs (747, 777, 787). A ce jour, la société a enregistré 335 commandes nettes, dont 297 pour le 737 à fuselage étroit.
Airbus a augmenté les prix de ses jets commerciaux en janvier. L’avion commercial le plus cher sur le marché est le superjumbo Airbus A380-800, dont le prix catalogue est de 432,6 millions de dollars. Le concurrent le plus proche de Boeing en termes de capacité de transport de passagers est le 747-8, dont le prix catalogue est toujours de 378,5 millions de dollars. Ces deux avions souffrent d’un manque de nouvelles commandes, principalement en raison de leur conception quadrimoteur coûteuse.
Parmi les avions bimoteurs à deux couloirs qui sont actuellement fabriqués, le Boeing 787-9 Dreamliner est en concurrence avec l’Airbus A350-800 qui coûte 272,4 millions de dollars et l’A350-900 qui coûte 308,1 millions de dollars.
Boeing ne va certainement pas tromper les clients potentiels en maintenant les prix de ses jets aux niveaux de l’année dernière. Cette démarche reconnaît simplement la réalité : le marché est mou, les commandes sont rares et augmenter les prix est sans doute un exercice futile car personne ne va utiliser un prix plus élevé comme point de départ des négociations, et encore moins payer le prix plus élevé.
L’action de Boeing s’échangeait en baisse d’environ 1,3% mardi midi, à 131,20 dollars dans une fourchette de 52 semaines allant de 102,10 à 150,59 dollars. Le Dow était en baisse d’environ 0,3 % au même moment.
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