Dois-je emmener mon enfant chez le dermatologue ? Ce qu’il faut savoir sur le cancer de la peau chez l’enfant

Erythème fessier, varicelle, eczéma – il y a beaucoup de problèmes de santé infantile sur le radar de tous les parents. Le cancer de la peau n’est peut-être pas en tête de la liste des choses qui inquiètent les parents, mais ceux qui ont des antécédents familiaux de la maladie peuvent se demander quel est le risque pour leur enfant. Voici ce que vous devez savoir sur le cancer de la peau chez l’enfant, et quand il est temps d’emmener votre enfant chez un dermatologue.

Peu fréquent, mais pas impossible

Bien que le cancer de la peau soit le cancer le plus fréquent au monde, très peu de cas se développent chez les enfants. « C’est moins fréquent que chez les adultes », explique Anne Marie McNeill, MD, dermatologue certifiée exerçant à Newport Beach, en Californie. « Mais elle peut se produire et se produit effectivement. Il n’y a que 300 à 420 nouveaux cas par an dans notre pays, mais l’incidence augmente. »

Le Dr McNeill souligne que le mélanome, l’une des formes les plus dangereuses de cancer de la peau, est le deuxième cancer le plus fréquent chez les personnes âgées de 15 à 29 ans, et que les enfants présentent un risque plus élevé de mélanome que d’autres cancers de la peau. Les facteurs de risque de mélanome infantile comprennent la prédisposition génétique et les antécédents familiaux, de sorte que les familles sujettes au mélanome doivent être particulièrement vigilantes. Chaque personne dont un parent au premier degré a reçu un diagnostic de mélanome a 50 % plus de chances de développer la maladie que les personnes qui n’ont pas d’antécédents familiaux de la maladie.

Les facteurs de risque supplémentaires comprennent une peau claire et un niveau élevé d’exposition aux rayons ultraviolets (UV) – plus précisément, une exposition intense au soleil au début de la vie (celle qu’un enfant pourrait subir lors de vacances familiales sous les tropiques). Il est important de garder à l’esprit que cette exposition, surtout si elle provoque un coup de soleil foudroyant chez un jeune enfant, est un facteur de risque de mélanome plus tard dans la vie. Ainsi, même si votre fils ou votre fille ne développe pas de cancer de la peau pendant son enfance, les dommages causés pendant ces premières années peuvent faire des ravages.

Nouveaux grains de beauté, pas de problème ?

Les dermatologues conseillent généralement aux adultes qui développent de nouveaux grains de beauté de les faire examiner pour détecter des signes de cancer de la peau. Mais si le Dr McNeill affirme qu’elle ferait une biopsie d’un nouveau grain de beauté apparu chez un adulte, elle souligne que les grains de beauté se comportent différemment chez les enfants.

« Certains enfants naissent avec des grains de beauté, et d’autres en développent dans les deux ans qui suivent leur naissance. C’est ce qu’on appelle les naevus congénitaux », explique le Dr McNeill. « D’autres les développent encore plus tard. Il est très fréquent d’acquérir de nouveaux grains de beauté pendant l’enfance. C’est normal. »

Si l’un des grains de beauté de votre enfant répond aux critères ABCDE ou se démarque par rapport aux autres grains de beauté (un vilain petit canard), cela mériterait une visite chez le dermatologue. Le Dr McNeill suggère également de prendre rendez-vous pour certaines taches qui ne présentent pas les signes classiques du mélanome. « Les parents doivent être attentifs à d’autres grains de beauté d’apparence étrange, comme des excroissances roses, verruqueuses ou nodulaires », dit-elle. « Le cancer de la peau chez l’enfant se présente souvent différemment des tumeurs chez l’adulte. »

Apprendre des habitudes de protection

Le meilleur moyen de prévenir le cancer de la peau chez l’enfant (et le cancer de la peau plus tard dans la vie) est de pratiquer un régime complet de protection solaire. « Les parents peuvent enseigner la recherche de l’ombre, les vêtements de protection solaire et les habitudes de protection solaire dès la petite enfance, ainsi que l’importance des auto-examens lorsque les enfants commencent à s’habiller eux-mêmes », explique le Dr McNeill. « En outre, il est crucial d’éviter les salons de bronzage pendant l’adolescence. »

Le risque de développer un cancer de la peau en tant que mineur est mince, mais les dommages causés par les UV pendant les années d’enfance constituent un facteur de risque important pour le développement de la maladie à l’âge adulte. Selon le Dr McNeill, agir tôt peut aider à réduire ce risque. En enseignant à vos enfants de bonnes habitudes de protection solaire, vous pouvez les aider à se préparer à une vie de peau saine.

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