La neuvaine du chapelet miraculeux de 54 jours

« Attrapez vos chapelets ! Nous allons au combat ! »

Ce cri n’est vraisemblablement pas ce qu’un commandant d’unité crie aux soldats accroupis dans les tranchées en anticipant l’affrontement ennemi. Mais il a été et est encore le cri des guerriers les plus avisés engagés activement dans des batailles dans le domaine spirituel où s’enracinent en réalité toutes les batailles de toutes sortes.

Car notre combat n’est pas contre la chair et le sang, mais contre les dominateurs, contre les puissances, contre les forces mondiales de ces ténèbres, contre les forces spirituelles de la méchanceté dans les lieux célestes (Ep 6, 12).

En l’an 1221, la tradition veut que la Sainte Vierge Marie soit apparue à Saint Dominique qui combattait une hérésie populaire en France appelée Albigeoise. Comme l’indique cet article d’Edward Sri dans Franciscan Spirit, « Marie lui donna le chapelet, lui dit d’enseigner aux gens cette dévotion, et lui promit que ses efforts apostoliques seraient bénis avec beaucoup de succès s’il le faisait. »

Au cours des 800 dernières années, l’histoire a prouvé que la Vierge était fidèle à sa promesse étendue à tous ceux qui se consacrent au très saint rosaire. L’une des réponses les plus remarquables a eu lieu au milieu du 16e siècle. Les Turcs musulmans, désireux d’étendre leur empire, étaient brutaux. Ils infligeaient des cruautés rituelles aux populations vaincues, incendiaient les églises, décapitaient les femmes âgées et emmenaient en maraude nombre de ses femmes et de ses jeunes garçons et filles pour les expédier dans les harems orientaux.

Quand on apprit qu’une énorme flotte musulmane se dirigeait vers le golfe de Lépante, la flotte chrétienne, beaucoup plus petite, avança. Pendant des mois, le pape Pie V avait exhorté les catholiques à réciter le chapelet quotidien au nom du moral et de la bonne fortune des forces chrétiennes et, surtout, pour que l’attaque préventive très risquée contre les flottes turques soit couronnée de succès.

La nuit précédant la bataille, le jeune amiral de 22 ans de la flotte chrétienne de la Sainte Ligue, Don Juan d’Autriche, et nombre de ses hommes ont passé une grande partie de la nuit en prière. Le sort de leur civilisation dépendait de leur bonne fortune le lendemain.

Le ciel a répondu. Le 7 octobre 1571, dans ce qui a été appelé la plus grande bataille maritime de l’histoire, la flotte chrétienne a été remarquablement victorieuse de l’Empire turc ottoman. En remerciement, le pape Pie V a déclaré le 7 octobre la fête de Marie, reine de la victoire.

Dans une encyclique de 1883, le pape Léon XIII, qui était aussi particulièrement dévoué à Notre-Dame du Rosaire, nous indique aujourd’hui la direction dans laquelle nous devons voler. Il écrit :

« Les catholiques ont toujours eu l’habitude, dans le danger et dans les temps troublés, de voler pour se réfugier vers Marie. Cette dévotion, si grande et si confiante, à l’auguste Reine du Ciel, n’a jamais brillé d’un tel éclat que lorsque l’Église militante de Dieu a semblé être mise en danger par la violence de l’hérésie… ou par une intolérable corruption morale, ou par les attaques d’ennemis puissants. »

Le pape Léon a-t-il dit : « corruption morale intolérable ? », « hérésie ? », « ennemis puissants ? ». N’est-ce pas ce à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui ? Ô auguste reine du ciel, resplendis !

Arapez vos chapelets ! Nous partons au combat pour 54 jours !

Les origines de la neuvaine de 54 jours

En Italie, le 3 mars 1884 (la même année où le pape Léon XIII a écrit la prière à saint Michel), la jeune Fortuna Agrelli a eu une apparition de la Vierge Marie. Fortuna souffrait de trois maladies incurables. Les médecins avaient classé son cas comme étant sans espoir. En voyant la Vierge, Fortuna s’est exclamée : « Reine du Saint Rosaire, ayez la bonté de me rendre la santé ! Je T’ai déjà prié dans une neuvaine, ô Marie, mais je n’ai pas encore expérimenté Ton aide. J’ai tellement hâte d’être guéri ! »

« Enfant, répond la Sainte Vierge, tu m’as invoquée par divers titres et tu as toujours obtenu de Moi des faveurs. Maintenant, puisque tu m’as appelée par ce titre qui m’est si agréable, ‘Reine du très saint Rosaire’, je ne peux plus refuser la faveur que tu demandes ; car ce nom m’est très précieux et très cher. Fais trois neuvaines, et tu obtiendras tout. »

En une autre occasion, la Vierge est apparue à la jeune fille et a dit : « Celui qui désire obtenir des faveurs de Moi doit faire trois neuvaines des prières du Rosaire, et trois neuvaines en action de grâce. »

Observant les instructions de la Vierge, la jeune fille a été guérie et a retrouvé une santé parfaite et c’est ainsi qu’a commencé la tradition de la neuvaine miraculeuse du Rosaire de 54 jours. Comme cette neuvaine a été dictée bien avant que les mystères lumineux ne soient ajoutés, elle ne comprend que les trois ensembles de mystères originaux : joyeux, douloureux et glorieux. Trois neuvaines sont offertes sur 27 jours en demande d’une grâce ou d’une bénédiction particulière, suivies de trois neuvaines sur 27 jours en remerciement des prières exaucées ; d’où le délai de 54 jours.

Notre Dame de la Victoire, Reine du Ciel et du Très Saint Rosaire, priez pour nous qui avons recours à Vous.

Dave et Joan Maroney
Mère de la Miséricorde Messagers

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