Introduction
La migraine et les céphalées de tension sont les troubles primaires de la céphalée les plus courants qui affectent 80% des personnes dans le monde entier.1 L’estimation mondiale de la prévalence des céphalées migraineuses a montré que la migraine touche 1 personne sur 10 dans le monde entier2. Elle touche 6 % des hommes et 18 % des femmes et présente un pic d’incidence entre 25 et 55 ans.3 Une analyse systématique pour l’étude Global Burden of Disease (GBD) en 2015 a considéré que la migraine était le deuxième plus grand contributeur d’années de vie corrigées de l’incapacité (DALY) parmi tous les troubles neurologiques4.
Les crises de migraine ont la particularité d’être modérées à sévères, pulsatiles, unilatérales, associées à des nausées, des vomissements, une phonophobie et une photophobie. La crise dure généralement de quelques heures à 2 ou 3 jours.5 Environ 25 % des patients migraineux perçoivent une aura, qui est une perturbation transitoire de la fonction visuelle, sensorielle, langagière ou motrice précédant la crise migraineuse. La migraine est causée par la libération de médiateurs inflammatoires produisant de la douleur autour des nerfs crâniens et des vaisseaux sanguins. Ces médiateurs induisent un dysfonctionnement des muscles lisses vasculaires.6,7
Les options de traitement de la migraine restent insatisfaisantes en raison du manque d’efficacité signalé et des effets secondaires importants. Il est donc urgent d’identifier un traitement plus efficace et bien toléré pour prévenir la migraine.8
Ces dernières années, la carence en vitamine D a été signalée comme un problème de santé publique mondial. La prévalence de la carence en vitamine D se situe entre 30 et 50 % dans les populations normales.9,10 Malgré la forte exposition au soleil dans les pays du Moyen-Orient, ces pays sont considérés comme l’une des régions du monde où la prévalence de la carence en vitamine D est la plus élevée.11
Il existe des preuves solides de l’existence d’une association entre la carence en vitamine D et la douleur chronique.12 La présence d’une relation possible entre la vitamine D et la migraine a suscité de nombreuses inquiétudes.13
La vitamine D s’est avérée être un élément essentiel de la prévention de la migraine.-15 On a découvert que la vitamine D jouait un rôle dans les voies impliquées dans la pathogenèse de la migraine, notamment la sensibilisation à la douleur, l’inflammation et le dysfonctionnement immunitaire.16,17 Au niveau moléculaire, Motaghi et al ont révélé que les polymorphismes du gène du récepteur de la vitamine D (VDR) pouvaient augmenter le risque de développer une migraine sans aura18.
Abjectif de ce travail
L’objectif de ce travail était d’étudier la différence des niveaux sériques de 25-hydroxy vitamine D (25(OH) vit D) entre les patients souffrant de céphalées migraineuses et les témoins sains. Les objectifs secondaires étaient de déterminer les différences dans les caractéristiques des céphalées en fonction du statut vitaminique D et de corréler le taux sérique de 25(OH)-vitamine D avec la durée, la fréquence et la sévérité des crises de migraine.
Matériel et méthodes
Conception de l’étude
La présente étude est une étude cas-témoins. Elle a été menée sur 40 patients diagnostiqués comme ayant une céphalée migraineuse avec ou sans aura et 40 témoins sains normaux. Les patients ont été recrutés dans la période entre octobre 2017 et octobre 2018 dans la clinique ambulatoire de neurologie et la clinique de la douleur de l’hôpital universitaire de Beni-Suef, en Égypte. Un consentement éclairé écrit a été obtenu de chaque participant à cette étude ou du parent ou du tuteur légal pour les participants âgés de moins de 18 ans. L’étude a été menée conformément à la Déclaration d’Helsinki. Elle a été approuvée par le comité d’éthique local de la faculté de médecine de l’université de Beni-Suef, en Égypte. Le numéro de référence du comité est FWA00015574.
Critères d’inclusion
Les patients sélectionnés remplissaient les critères de diagnostic de la céphalée migraineuse selon les critères de diagnostic de la Classification internationale des troubles de la céphalée-II (ICHD-II)7. L’âge des patients sélectionnés était compris entre 15 et 55 ans.
Critères d’exclusion
Les patients du groupe migraine ont été exclus de l’étude s’ils présentaient des céphalées secondaires, un œdème papillaire bilatéral ou une imagerie par résonance magnétique (IRM) montrant une lésion cérébrale structurelle. Les patients ayant des antécédents de maladies médicales ou métaboliques concomitantes connues pour affecter le taux de vitamine D, telles que les troubles infectieux, les maladies hépatiques ou rénales, les maladies gastro-intestinales, le cancer, la sarcoïdose ou la tuberculose, ont également été exclus. Les participants des deux groupes étaient exclus de l’étude s’ils avaient consommé des suppléments de vitamine D au cours des 3 mois précédents (quelle que soit la dose) ; ou s’ils prenaient des médicaments susceptibles d’affecter le taux sérique de vitamine D, tels que des glucocorticoïdes, des diurétiques thiazidiques ou des statines. Les femmes enceintes étaient également exclues de l’étude.
Les participants à cette étude ont été soumis aux éléments suivants
Prise d’antécédents concernant
la fréquence des crises de céphalées/mois, la durée des crises de céphalées, la présence d’aura, de nausées/vomissements, de phono/photophobie, de manifestations autonomes, d’allodynie et de résistance aux médicaments.
Évaluation de la migraine
Le Headache Impact Test-6 (HIT-6)
Il se compose de six items : douleur, fonctionnement des rôles, fonctionnement social, vitalité, détresse psychologique et fonctionnement cognitif. Le patient doit répondre à chacune des six questions en utilisant l’une des cinq réponses suivantes : « toujours », « très souvent », « parfois », « rarement » ou « jamais ». Le score total de l’HIT-6 varie entre 36 et 78, où un score plus élevé du test indique un impact plus important de la migraine sur les activités quotidiennes.19,20
Échelle de gravité de la migraine (MIGSEV)
Elle est utilisée pour évaluer la gravité de la migraine. Elle comprend les items suivants : nausées, tolérance, incapacité dans les activités quotidiennes et intensité de la douleur. Il classe les patients en fonction de l’intensité des maux de tête en trois groupes : léger, modéré et sévère.21
Évaluation en laboratoire
Des échantillons de sang veineux à jeun tôt le matin (5 ml) ont été prélevés chez tous les sujets inclus dans des tubes ordinaires de 6 ml puis centrifugés dans les 30 minutes suivant le prélèvement. Les échantillons de sérum ont été congelés à -20°C. La 25-hydroxyvitamine D sérique étant considérée comme l’indicateur le plus fiable pour l’évaluation du statut en vitamine D, elle a été mesurée par dosage immuno-enzymatique (ELISA) à l’aide de l’équipement Stat Fax 303Plus. La plage de mesure était de 5 à 120 ng/mL. Les résultats de la vitamine D sérique ont été classés en carence ou insuffisance (vitamine D sérique<30 ng/mL) et en suffisance (vitamine D sérique≥30 ng/mL).
Méthodes statistiques
Le calcul de la taille de l’échantillon a été effectué à l’aide du logiciel G*Power version 3.1.9.2 sur la base d’une étude pilote réalisée avant la présente étude. La probabilité d’erreur de type I (α) était de 5 %, et la puissance (1-β) de 80 %. Un total de 80 participants était nécessaire pour la signification statistique (40 patients et 40 témoins sains appariés en âge et en sexe). Les données ont été codées et saisies à l’aide de : the statistical package for social science version 18 (SPSS v 18). Le test t de Student à échantillon indépendant a été utilisé pour comparer les moyennes des variables quantitatives dans les groupes de migraine et de contrôle. Le test du chi carré a été utilisé pour comparer les données catégorielles dans les groupes de migraine et de contrôle, ainsi que chez les patients migraineux présentant un taux de vitamine D normal et ceux présentant une carence en vitamine D. Le coefficient de corrélation de Pearson (r) a été utilisé pour décrire le degré de relation entre le taux sérique de 25(OH)-vitamine D et la durée des crises de migraine en heures, la fréquence des crises/mois, l’échelle MIGSEV et l’échelle HIT-6. La valeur de probabilité/significativité (P-value) ≥0,05 n’est pas statistiquement significative et <0,05 est statistiquement significative.
Résultats
L’âge moyen des patients du groupe migraine (n=40) était de 32,18±7,47 ans, alors que, l’âge moyen des sujets du groupe contrôle (n=40) était de 28,8±8,25 ans. Dans le groupe migraine, 30 % (n=12) des patients étaient des hommes et 70 % (n=28) des femmes, alors que dans le groupe témoin, 35 % (n=14) des sujets étaient des hommes et 65 % (n=26) des femmes. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes en ce qui concerne l’âge (P-value=0,059) ou le sexe (P-value=0,633) (tableau 1).
Tableau 1 Caractéristiques démographiques des patients et du groupes témoins |
Les caractéristiques cliniques de la migraine concernant la durée des crises en heures, fréquence des crises/mois, côté de la migraine, aura, phonophobie/photophobie, manifestations autonomes, allodynie, résistance aux médicaments, échelle MIGSEV et échelle HIT-6 sont démontrées dans les tableaux 2 et 3.
La valeur moyenne du taux sérique de 25(OH)-vitamine D des patients du groupe migraine (n=40) était de 32,11±18,93 ng/mL, alors que, la valeur moyenne du taux sérique de 25(OH)-vitamine D des sujets du groupe témoin (n=40) était de 41,86±17,52 ng/mL. Il y avait une différence statistiquement significative entre les deux groupes (valeur P=0,019) (tableau 4). Dans le groupe migraine, 35% des patients (n=14) avaient un taux de vitamine D normal (≥30 ng/mL) et 65% (n=26) avaient une carence en vitamine D (<30 ng/mL), alors que, dans le groupe témoin, 70 % (n=28) des sujets avaient un taux de vitamine D normal (≥30 ng/mL) et 30 % (n=12) avaient une carence en vitamine D (<30 ng/mL). Il y avait une différence statistiquement significative entre les deux groupes (valeur P =0,002) (tableau 5).
Tableau 2 Caractéristiques cliniques Caractéristiques de la migraine dans le groupe de patients |
Tableau 3 Échelles pour l’évaluation de la migraine dans le groupe de patients |
Tableau 4 25(OH)-vitamine D chez les patients migraineux et le groupe témoin |
Tableau 5 Fréquence de la carence en vitamine D chez les migraineux patients et le groupe témoin |
Les patients migraineux et les témoins ont été stratifiés en fonction du taux sérique de 25(OH)-vitamine D sérique en sujets présentant une carence sévère en vitamine D (<12 ng/mL), sujets présentant une légère carence en vitamine D (12-24 ng/mL) et sujets présentant une vitamine D optimale (≥25 ng/mL). Il existait une différence statistiquement significative entre les patients migraineux et les témoins (valeur P =0,023) (tableau 6, figure 1).
Tableau 6 Stratification des patients migraineux et des témoins selon le taux sérique de 25(OH)-.vitamine D dans le sérum |
Figure 1 Stratification des patients migraineux et des témoins en fonction du taux sérique de 25(OH)-vitamine D. |
Il y avait une différence statistiquement significative entre les patients migraineux avec un taux de vitamine D normal et ceux avec une carence en vitamine D concernant la présence d’aura (χ2=3,913, P-value=0,048, Odds ratio=4.28, IC 95%=0,963-19,007), de phonphobie/photophobie (χ2=6,593, P-value=0,01, Odds ratio=6, IC 95%=1,445-24,919), de manifestations autonomes (χ2=5.358, P-value=0,021, Odds ratio=9,533, IC 95%=1,08-84,139), allodynie (χ2=3,956, P-value=0,047, Odds ratio=4, IC 95%=0.983-16,271), et la résistance aux médicaments (χ2=3,913, P-value=0,048, Odds ratio=4,28, IC 95%=0,963-19,007) (tableau 7).
Tableau 7 Effet de la carence en vitamine D sur les caractéristiques cliniques de la migraine . caractéristiques de la migraine |
Il existait une corrélation négative statistiquement significative entre le taux sérique de 25(OH)-vitamine D sérique et la durée de la crise en heures (coefficient r=-0.552, P-value ˂0.001), la fréquence des crises/mois (coefficient r=-0,629, P-value ˂0,001), l’échelle MIGSEV (coefficient r=-0,492, P-value=0,001) et l’échelle HIT-6 (coefficient r=-0,506, P-value=0,001) (tableau 8).
Tableau 8 Corrélation entre le taux sérique de 25(OH)-vitamine D sérique et les caractéristiques cliniques de la migraine |
Discussion
Le rôle de la vitamine D est récemment discuté comme un facteur clé dans les maladies neurovasculaires.22,23 La relation de cause à effet entre la carence en vitamine D et la migraine reste inconnue, principalement en raison du petit nombre d’études, de résultats contradictoires et de l’absence de grands essais cliniques randomisés évaluant les effets bénéfiques d’une supplémentation en vitamine D dans la migraine.24
L’objectif de ce travail était d’étudier la différence des niveaux sériques de 25(OH)-vitamine D entre les patients souffrant de migraine et les témoins sains. Les objectifs secondaires étaient de déterminer les différences dans les caractéristiques des maux de tête en fonction du statut en vitamine D et de corréler le taux sérique de 25 (OH)-vitamine D avec la durée, la fréquence et la sévérité des crises de migraine.
La présente étude a révélé que les patients souffrant de migraine avaient un taux sérique de 25(OH)-vitamine D significativement plus faible par rapport aux témoins. L’incidence de l’aura, de la phonophobie/photophobie, des manifestations autonomes, de l’allodynie et de la résistance aux médicaments s’est avérée être significativement plus élevée chez les migraineux présentant une carence en vitamine D que chez ceux ayant une vitamine D normale. Il y avait une corrélation négative statistiquement significative entre le taux sérique de 25(OH)-vitamine D et la durée des crises en heures, la fréquence des crises/mois, l’échelle MIGSEV et l’échelle HIT-6.
Ces résultats étaient globalement cohérents avec un certain nombre d’études récentes. Wheeler a signalé une diminution significative du taux sérique de vitamine D chez les patients atteints de migraine chronique par rapport aux témoins. Dans son étude, il a révélé que 14,8 % des patients souffrant de migraine chronique avaient un taux sérique de vitamine D inférieur à 20 ng/mL et 25,9 % des patients avaient un taux sérique de vitamine D compris entre 20 et 30 ng/mL13.De plus, Togha et al ont constaté qu’un taux sérique de vitamine D compris entre 50 et 100 ng/mL était associé à une probabilité de migraine de 80 à 83 % inférieure à celle des personnes dont le taux sérique de 25(OH)D était inférieur à 20 ng/mL.25
Un rapport de cas a été réalisé sur deux patientes souffrant de migraine menstruelle et souffrant d’une carence en vitamine D. Avec la consommation de vitamine D (1600-1200 UI par jour) sur un traitement de 2 mois, on a constaté une diminution significative de la fréquence des crises de migraine chez les deux patientes.15 Une autre étude a été réalisée sur des patientes ménopausées souffrant de migraine et de carence en vitamine D. Après une supplémentation en vitamine D, on a constaté une réduction significative de la fréquence et de la durée des crises de migraine.14
Des résultats similaires ont été obtenus par Gazerani et al qui ont constaté que les patients migraineux sous supplément de vitamine D ont démontré une diminution significative de la fréquence et de la durée des crises de migraine par rapport à ceux sous placebo. Cependant, la gravité de la migraine, les seuils de douleur à la pression et les symptômes liés à la migraine, c’est-à-dire l’aura, les nausées, la photo/phonophobie et l’allodynie, n’ont montré aucun changement significatif dans le temps pour les deux groupes (vitamine D versus et placebo).26
Contrairement à nos résultats, Zandifar et al n’ont révélé aucune relation entre le niveau plasmatique de vitamine D et la gravité des crises de migraine. De plus, les niveaux plasmatiques de vitamine D n’étaient pas différents selon les items du MIGSEV.27
De même, une étude transversale réalisée sur 11 614 participants a révélé une relation non significative entre la carence en vitamine D et la migraine. De façon surprenante, il y avait une association significative entre la carence en vitamine D et les céphalées non migraineuses.28
Divers mécanismes ont été suggérés pour expliquer la relation de cause à effet entre la carence en vitamine D et la migraine. L’un d’entre eux était le faible taux sérique de magnésium rapporté chez les patients souffrant de carence en vitamine D. Il est intéressant de noter qu’il a été démontré qu’il existait une corrélation positive entre les concentrations sériques de 25(OH)-vitamine D et de magnésium. On sait que la carence en magnésium joue un rôle dans la pathogenèse de la migraine (en particulier la migraine menstruelle). Après correction de la carence en magnésium, les caractéristiques des céphalées migraineuses se sont significativement améliorées29
Une autre explication de l’association observée entre la carence en vitamine D et la migraine pourrait être les effets anti-inflammatoires de la vitamine D, qui pourraient affecter la neuroinflammation associée à la migraine30. De multiples études ont montré que la vitamine D, à des niveaux physiologiques, peut supprimer la production de cytokines pro-inflammatoires telles que le facteur de nécrose tumorale-α et l’interleukine-6.31 La vitamine D provoque également une augmentation de la production de la cytokine anti-inflammatoire, l’interleukine-10.32
En outre, la vitamine D, sous sa forme active 1,25(OH)2D, peut inhiber la synthèse de l’oxyde nitrique synthase inductible, qui génère de l’oxyde nitrique (NO).33 Le NO stimule la synthèse et la libération du Calcitonin gene-related peptide (CGRP) par les neurones du ganglion trigéminal, qui à son tour stimule la libération de NO. Ainsi, cela pourrait conduire à une boucle de rétroaction positive susceptible de renforcer et de maintenir les processus inflammatoires au sein du ganglion trigéminal. Cela contribue à la sensibilisation des nocicepteurs méningés au cours de la migraine34.
Ensemble, ces résultats peuvent expliquer la relation signalée entre la carence en vitamine D et la migraine, mais le mécanisme précis qui sous-tend le rôle réel de la vitamine D dans la pathogenèse de la migraine reste à élucider.
Des essais cliniques bien conçus devraient être menés sur un plus grand nombre de patients et pendant une plus longue durée pour étudier les effets de la correction de la carence en vitamine D sur les caractéristiques, la fréquence, la gravité et la durée des crises de migraine. D’autres recherches devraient également être orientées vers l’exploration des mécanismes moléculaires et cellulaires qui sous-tendent l’effet de la carence en vitamine D sur l’augmentation des chances de développer une aura, une phonophobie/photophobie, des manifestations autonomes, une allodynie et une résistance aux médicaments chez les patients migraineux.
Conclusion
Les patients migraineux présentent un taux sérique de 25(OH)-vitamine D significativement plus faible par rapport aux témoins, ce qui sensibilise à la nécessité de dépister le statut vitaminique D chez les patients migraineux. L’incidence de l’aura, de la phonophobie/photophobie, des manifestations autonomes, de l’allodynie et de la résistance aux médicaments était significativement plus élevée chez les migraineux présentant une carence en vitamine D que chez ceux ayant une vitamine D normale. Il y avait une corrélation négative statistiquement significative entre le taux sérique de 25(OH)-vitamine D et la durée, la fréquence et la sévérité des crises de migraine.