L’héritage durable de Charlie « Bird » Parker à 100

Le samedi 29 août, le monde du jazz célèbre le 100e anniversaire de naissance de Charlie « Bird » Parker. Le 100e centenaire n’est pas une célébration ordinaire. Parker est une figure vénérée dont la vie éphémère a gravé une pierre durable d’innovation dans la musique. Son impact continue d’influencer les artistes de jazz vénérables et en herbe, plus de soixante-cinq ans après sa mort, en mars 1955, à l’âge de 35 ans.

(Comment Charlie Parker a-t-il reçu le surnom de « Bird ». La légende veut que Charlie Parker ait reçu le surnom de « Yardbird » de ses collègues musiciens lorsqu’un poulet (au milieu de la route) a été écrasé et tué alors qu’il se trouvait dans un bus de tournée. Parker a arrêté le bus et a ramassé l’oiseau mort. Il pluma le poulet et le cuisina pour le dîner. Finalement, « Yardbird » a été raccourci en « Bird »)

Parker est largement crédité d’avoir innové le son et le style de jazz connu sous le nom de bebop. Le bebop a révolutionné le jazz. Jusqu’à l’arrivée de Parker, le jazz était avant tout une musique de danse mettant en scène des big bands. Ses célébrités étaient les chefs d’orchestre eux-mêmes, tels que Tommy Dorsey, Benny Goodman et Glenn Miller.

Ayant envie d’explorer au-delà des limites des big bands, Parker et ses contemporains ont cherché de plus petits ensembles de trios, de quatuors et de quintets pour maîtriser les improvisations et déplacer l’attention vers des solos inexplorés. Maîtriser les solos signifiait aussi maîtriser la vitesse.

Dans plusieurs interviews avant sa mort, Charlie Parker désigne la chanson Cherokee comme celle qui a enflammé son style nouvellement trouvé de jouer des solos sur son saxophone alto. La chanson lui a permis de se lancer dans le fast-tempo qu’il avait en tête. Voici un enregistrement de 1942 qui illustre bien le solo et le phrasé révolutionnaires de Bird.

La plupart, malheureusement, en raison d’une grève de l’American Federation of Musicians pour un conflit sur les redevances, très peu d’enregistrements de Parker dans cette période de 1942 à 1944 existent. En 1945, il trouve des collaborateurs tels que Dizzy Gillespie et Max Roach et ils commencent à enregistrer la musique qui sera connue sous le nom de bebop.

L’un des airs qui a changé la donne et qui a été enregistré est le Ko-Ko de Charlie Parker. Fait intéressant, la chanson est basée sur le Cherokee, et Parker explore le solo comme une forme constituant la majeure partie de la chanson entière. Dans cette version, vous entendez l’incroyable innovation de Charlie Parker accompagné par une rare fois Dizzy Gillespie est au piano, Miles Davis à la trompette, Curly Russell à la basse et Max Roach à la batterie :

La collaboration entre Charlie Parker et Dizzy Gillespie a donné lieu à certains des premiers enregistrements originaux du bebop. Parmi ceux-ci figurait la chanson bebop historique bien connue Groovin’ High et, peut-être moins connue, la chanson Hot House de Tadd Dameron. Dans ce film de 1951, nous voyons et entendons Parker interpréter Hot House avec Dizzy Gillespie:

En novembre 1945, Parker dirige une session chez Savoy Records (Wor Studios à New York) qui devient une chronique historique de certaines des chansons les plus influentes de l’histoire du jazz. Y compris Ko-Ko ainsi que Billie’s Bounce, Anthropology et Now’s The Time. Voici une version live d’Anthropology, qui est basée sur la chanson I Got Rhythm:

Dans la décennie suivante, de 1945 à 1955, Charlie « Bird » Parker s’est imposé comme l’un des grands pionniers du jazz et de la musique américaine. Son histoire légendaire est à la fois héroïque et tragique. En proie à des problèmes mentaux et de toxicomanie, il n’en a pas moins tracé une voie sans pareille. Notamment, l’air transformateur Ornithology enregistré en 1946, l’enregistrement de 1950 de Charlie Parker with Strings et Jazz at Massey Hall en 1953.

Il y a encore beaucoup à écrire sur Charlie « Bird » Parker. Et, beaucoup à trouver qui a déjà été écrit. Un fait qui ne peut être exagéré est l’influence de Parker sur la façon dont le jazz est défini et interprété, même aujourd’hui.

Deux livres recommandés qui éclairent la vie et l’époque de Charlie « Bird » Parker en se basant sur des recherches érudites tout en offrant un récit narratif sont :

KANSAS CITY LIGHTNING – The Rise and Times of Charlie Parker par Stanley Crouch

BIRD – La vie et la musique de Charlie Parker par Chuck Haddix

Bird : La vie et la musique de Charlie Parker (La musique dans la vie américaine) : Haddix, Chuck : 9780252080890 : Amazon.com : Books

Un fait demeure qu’on ne saurait exagérer. L’influence de Charlie Parker sur la façon dont le jazz est défini et interprété se poursuit. Son impact durable et son héritage n’ont pas faibli en plus de 65 ans.

(Le samedi 29 août, JazzBuffalo organisera une célébration du 100e anniversaire de Charlie « Bird » Parker avec l’artiste de jazz extraordinaire Dave Schiavone. Le saxophoniste primé dirigera un programme consacré à la musique de Charlie « Bird » Parker. Schiavone interprétera une sélection de quelques-unes des compositions les plus célèbres de Parker. Le quartet sera composé de George Kane à la guitare, Wayne Moose à la basse et Tom Kasperek à la batterie. Le programme fait partie de l’Hotel Henry Summer Jazz Series et doit commencer à 18h30).

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