Q. Pourquoi les hommes juifs portent-ils une Kippa (couvre-chef) ?
A. Étonnamment, les hommes juifs n’ont commencé à porter la Kippa qu’il y a environ 1800 ans (Moïse, le roi David et d’autres héros bibliques ne la portaient probablement pas). Le Talmud nous raconte qu’un des Sages du Talmud, Rav Nachman a commencé à porter un couvre-chef pour se rappeler que D-ieu est toujours au-dessus de lui (au sens figuré). La mode a rapidement pris, bientôt tous les hommes juifs portaient la casquette.
Avec le temps, la Kippa (calotte) est devenue une tenue juive courante. Cela a ajouté une autre dimension à la signification de la Kippa. La Torah interdit aux Juifs de suivre une coutume distinctement non-juive (Lévitique 18:3). Selon la loi juive, si un juif n’est pas tenu de s’habiller différemment de ses voisins non-juifs, il doit s’habiller avec ce qui est considéré comme une tenue juive distincte. Puisque la Kippa est aujourd’hui devenue une tenue juive, la plupart des autorités juridiques juives disent que les hommes juifs sont tenus de porter la Kippa comme une tenue juive.
Qu’en est-il des femmes juives ? La Kippa a longtemps fait partie du code vestimentaire juif pour les hommes juifs, mais pas pour les femmes juives. Ce n’est pas parce que les femmes juives n’ont jamais pris la peine de se couvrir la tête, mais parce que les femmes non juives se sont toujours couvertes la tête.
Vous voyez, jusqu’au siècle dernier, les femmes à travers le monde dans presque toutes les sociétés se couvraient la tête. Aujourd’hui encore, dans de nombreuses cultures isolées, les femmes se couvrent la tête. Un couvre-chef pour les femmes juives n’a donc jamais permis de les identifier comme juives et n’a jamais été considéré comme un vêtement spécifiquement juif. Les hommes non juifs, eux, se couvraient rarement la tête, ce qui rendait la Kippa de l’homme juif uniquement juive.
Aujourd’hui, pour l’homme juif, la Kippa est une façon de s’identifier publiquement comme juif ainsi qu’un rappel constant que le Créateur est avec lui, conscient de tout ce qu’il fait. Pour la femme juive, il n’y a pas besoin d’identification publique ou de rappels constants, la Kabbale nous enseigne que si la spiritualité masculine est agressive et bruyante et doit être affichée et surveillée, la spiritualité féminine est plus intérieure et subtile, et serait compromise si elle était annoncée.
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