L’une des définitions les plus largement acceptées des locuteurs natifs est qu’ils sont nés dans un pays particulier (et) élevés pour parler la langue de ce pays pendant la période critique de leur développement. Une personne peut être qualifiée de « locuteur natif » d’une langue si elle est née et a été immergée dans cette langue pendant sa jeunesse, dans une famille dont les adultes partageaient une expérience linguistique similaire à celle de l’enfant. Les locuteurs natifs sont considérés comme faisant autorité dans leur langue en raison de leur processus naturel d’acquisition de la langue, par opposition à un apprentissage tardif de la langue. Cela se fait par une interaction personnelle avec la langue et les locuteurs de cette langue. Les locuteurs natifs ne connaîtront pas nécessairement toutes les règles grammaticales de la langue, mais ils auront une bonne « intuition » des règles grâce à leur expérience de la langue.

La désignation « langue maternelle », dans son usage général, est considérée comme imprécise et sujette à diverses interprétations biaisées sur le plan linguistique, notamment en ce qui concerne les enfants bilingues issus de groupes ethniques minoritaires. De nombreux chercheurs ont donné des définitions de la « langue maternelle » basées sur l’usage courant, la relation émotionnelle du locuteur envers la langue, et même sa dominance par rapport à l’environnement. Cependant, ces trois critères manquent de précision. Pour de nombreux enfants dont la langue familiale diffère de la langue de l’environnement (la langue  » officielle « ), on peut se demander quelle est leur  » langue maternelle « .

Définir la  » langue maternelle « Edit

  • Selon l’origine : la ou les langues que l’on a apprises en premier (la ou les langues dans lesquelles on a établi les premiers contacts verbaux durables).
  • Fondée sur l’identification interne : la ou les langues auxquelles on s’identifie en tant que locuteur;
  • Fondée sur l’identification externe : la ou les langues auxquelles on est identifié en tant que locuteur, par les autres.
  • Fondée sur la compétence : la ou les langues que l’on connaît le mieux.
  • Fondée sur la fonction : la ou les langues que l’on utilise le plus.

Dans certains pays, comme le Kenya, l’Inde et divers pays d’Asie de l’Est et d’Asie centrale, « langue maternelle » ou « langue natale » est utilisé pour indiquer la langue de son groupe ethnique dans le langage courant et journalistique (« Je n’ai pas d’excuses pour ne pas avoir appris ma langue maternelle »), plutôt que sa première langue. De même, à Singapour, la « langue maternelle » désigne la langue de son groupe ethnique, indépendamment de sa maîtrise réelle, et la « première langue » désigne l’anglais, qui a été implanté sur l’île sous l’Empire britannique, et qui est la lingua franca de la plupart des Singapouriens après l’indépendance en raison de son utilisation comme langue d’enseignement dans les écoles publiques et comme langue de travail.

Dans le cadre des recensements de la population canadienne, Statistique Canada définit la langue maternelle comme « la première langue apprise à la maison dans l’enfance et encore comprise par la personne au moment du recensement ».

Il est tout à fait possible que la première langue apprise ne soit plus la langue dominante d’un locuteur. Cela inclut les jeunes enfants immigrés dont la famille a déménagé dans un nouvel environnement linguistique ainsi que les personnes qui ont appris leur langue maternelle dans leur enfance à la maison (plutôt que la langue de la majorité de la communauté), qui peuvent avoir perdu, en partie ou en totalité, la langue qu’elles ont d’abord acquise (voir attrition linguistique). Selon Ivan Illich, le terme « langue maternelle » a d’abord été utilisé par les moines catholiques pour désigner une langue particulière qu’ils utilisaient, au lieu du latin, lorsqu’ils « parlaient en chaire ». En d’autres termes, la « sainte mère l’Église » a introduit ce terme et les colonies l’ont hérité du christianisme dans le cadre du colonialisme. J. R. R. Tolkien, dans sa conférence de 1955 intitulée « English and Welsh », distingue la « langue maternelle » de la « langue de berceau ». Cette dernière est la langue que l’on apprend pendant la petite enfance, et la véritable « langue maternelle » d’une personne peut être différente, éventuellement déterminée par un goût linguistique héréditaire, et peut être découverte plus tard dans la vie par une forte affinité émotionnelle avec un dialecte spécifique (Tolkien a personnellement avoué une telle affinité avec le moyen anglais des West Midlands notamment).

Les enfants élevés en parlant plus d’une langue peuvent avoir plus d’une langue maternelle, et être bilingues ou multilingues. En revanche, une deuxième langue est toute langue que l’on parle en dehors de sa première langue.

Il s’agit d’une langue seconde.

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