Par Terry Trucco

Au premier coup d’oeil : Bien qu’il ait ouvert il y a presque 20 ans, SIXTY SoHo est l’une de ces propriétés chanceuses dont le cool est intégré dans son ADN. En 2001, c’était un signe avant-coureur du style SoHo fortifié par les conceptions millénaires chic et décontractées du designer Thomas O’Brien, définies par des couleurs sophistiquées, des inflexions modernes du milieu du siècle et des lampadaires à gros abat-jour qui étaient élégamment surprenants à l’époque.

Les années ont été clémentes, et une foule internationale intelligente fréquente toujours l’endroit, qui peut se sentir comme un petit hôtel dans le meilleur sens du terme. Et suite à un rafraîchissement intelligent – et réfléchi – par la designer londonienne Tara Bernerd (Thompson Chicago, Swissotel Basel), le SIXTY affiche une version actualisée du luxe discret et du chic bohème qui ont fait sa réputation.

Le vaste hall du deuxième étage, un salon clubby avec des canapés bas, des fauteuils club aux coins carrés et des fenêtres de loft SoHo à vitres classiques, vous cocoone de la tendance et du commercialisme frileux de SoHo. Des tables sont placées devant plusieurs des canapés en velours tufté, afin que vous puissiez y poser votre ordinateur portable. Et pour éviter l’ennui ou faire avancer la conversation, les bibliothèques basses sont bien garnies de classiques de la table basse.

Le bar Butterfly, fraîchement conçu, offre un soubresaut de glamour attenant au hall et saute la nuit. Et A60, le légendaire bar sur le toit au 13e étage, sert des vues alléchantes (Empire State Building, Hudson River, Brooklyn Bridge) depuis deux terrasses pour les membres détenteurs de la carte et les invités enregistrés ; conformément à la tendance florissante des commodités réservées aux invités, c’est une douceur.

Les chambres : Elles sont sereines, avec des lits accueillants habillés immaculés de draps blancs Sferra. Il existe des chambres et des suites plus grandes, mais la mienne était la plus petite chambre de la maison, un queen standard situé à l’arrière du bâtiment donnant sur les immeubles bas de SoHo (des stores vénitiens élégants adoucissent la vue trop urbaine).

La petite chambre était accueillante et étrangement romantique, sa palette neutre étant animée par une tête de lit en cuir touffeté de couleur soleil, des rideaux jaune brûlé à hauteur du sol, des coussins jetables marron cacao et un tapis à motifs gris et blancs au sommet d’un parquet.

Deux personnes pourraient volontiers passer une nuit ici, bien qu’elles se détesteraient probablement après plus d’une nuit en si étroite captivité. Mais la salle de bains en marbre, équipée d’un sol en mosaïque, d’un combo baignoire/douche et d’un imposant lavabo sur pied, était assez spacieuse.

Manger et boire : Bistrot Leo, un bistrot français chic avec un menu du chef Brian Loiacono, ancien du Bar Boulud, est le dernier occupant de l’espace de restauration du rez-de-chaussée de l’hôtel (le restaurant thaïlandais Kittichai, qui existe depuis longtemps, et le Sessanta, qui est de courte durée, étaient ses prédécesseurs). Le look est franchement décontracté, avec des carreaux rouges et blancs au sol, des banquettes aqua, des chaises à dossier en rotin, des miroirs encadrés et des œuvres d’art sur les murs. Piochez dans les escargots à l’ail et au beurre, les steaks frits, le homard à la niçoise et les hamburgers.

Aménagements : Le centre de fitness est très petit et très basique. Articles de toilette Kiehls. Cireur de chaussures Comp.

Environnements : L’hôtel est au cœur battant de SoHo, mais Thompson Street est l’une des rues les plus calmes et les moins ouvertement commerciales du quartier, bordée principalement de boutiques uniques en leur genre comme le Hat Shop, les vêtements vintage Chelsea Girl et Le Corset by Selima. Des dizaines de restaurants se trouvent à proximité.

L’hôtel est pratique pour tout ce qui se trouve dans le Downtown, notamment Nolita, Tribeca et Greenwich Village et les institutions culturelles comme Film Forum et le New Museum. Le Meatpacking District et Chelsea sont à quelques pas en amont, le Financial District, le South Street Seaport et Battery Park se profilent à quelques pas du centre-ville. Les stations de métro sont à plusieurs pâtés de maisons, tout comme les arrêts de bus.

Histoire de fond : le 60 Thompson, pour reprendre son nom d’origine, a eu l’incroyable malchance d’ouvrir ses portes le 10 septembre 2001 mais s’en est remis sans encombre. Même le site, qui abrite un bâtiment de stockage en brique sur un bloc de SoHo autrefois bruyant, s’est avéré fortuit : Thompson Street, entre Spring et Broome, est l’un des blocs les moins commerciaux de SoHo et un rappel des jours plus calmes et plus frais du quartier en tant que havre pour les artistes.

L’hôtel était le premier maillon de la chaîne croissante de boutiques de haut niveau de l’hôtelier Jason Pomeranc, qui comprend désormais le 6 Columbus et le Thompson LES, entre autres, et se présente sous le nom de Sixty Hotels. Le changement de nom en 2013 du 60 Thompson au SIXTY SoHo fait partie d’une longue histoire de fusion – puis de défusion – du groupe Thompson avec les hôtels Joie de Vie de San Francisco. L’ironie du sort ? Le groupe Thompson Hotels ne comprend plus le 60 Thompson, qui est à l’origine du nom du groupe. Quant au nouveau nom de l’hôtel, SIXTY SoHo, c’est bien, mais doit-il CRIER ?

N’oubliez pas : L’A60 fait beaucoup de fêtes privées et est souvent fermé aux invités.

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