La Haye (AFP) – Un suspect russe dans le crash du vol MH17 n’a vu aucun signe du missile qui aurait été utilisé pour abattre l’avion, a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée mardi (3 novembre) lors de son procès.
Oleg Pulatov est l’un des quatre hommes jugés par contumace par un tribunal néerlandais pour la perte du jet de la Malaysia Airlines, qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur lorsqu’il a été abattu au-dessus de l’est de l’Ukraine le 17 juillet 2014.
Les enquêteurs affirment qu’un missile BUK de l’ère soviétique tiré par des rebelles pro-russes a été utilisé pour frapper l’avion de ligne, qui s’est écrasé avec la perte des 298 personnes à bord, dont 196 ressortissants néerlandais.
« Non, je n’ai pas vu de missile BUK et je peux également dire avec certitude qu’il n’y avait certainement pas de BUK vu », a déclaré Pulatov, le seul suspect à être représenté par des avocats de la défense, dans un message vidéo.
« Aucun BUK ou aucune commande liée à un BUK n’a été mentionné » lors des réunions qu’il a eues avec d’autres rebelles le jour du crash, a-t-il déclaré.
La première fois qu’il a entendu parler du crash, c’est quand ses soldats « m’ont parlé des dernières nouvelles, qu’un avion s’est écrasé près de Donetsk », a-t-il dit dans le message diffusé à la cour près de l’aéroport de Schiphol, d’où l’avion accidenté a décollé.
« Mes gens de là-bas m’ont dit qu’ils interceptaient beaucoup d’appels où ils entendaient dire qu’il y avait littéralement des corps et des cadavres de personnes qui tombaient du ciel », a-t-il ajouté.
Les quatre suspects – les ressortissants russes Pulatov, Igor Girkin et Sergei Dubinsky, et le citoyen ukrainien Leonid Kharchenko – sont tous accusés d’être des personnages clés parmi les rebelles séparatistes qui combattent Kiev.
Pulatov était un ex-soldat des forces spéciales russes et l’un des adjoints de Dubinsky qui aurait aidé à transporter le système de missiles en Ukraine depuis sa base en Russie.
Les enquêteurs disent qu’ils essaient toujours de retrouver la trace de l’équipage du BUK, qui appartenait à la 53e brigade de missiles anti-aériens de l’armée russe, basée dans la ville de Koursk.
Le procès, qui a débuté en mars, entend toujours les observations de la défense concernant les preuves.