Résumé
Une éthique représente une norme idéale destinée à guider le comportement humain. Bien qu’elle ait pour but de procurer des avantages sociaux, elle comporte ordinairement des connotations qui sont intéressées. La règle d’or, qui date de l’époque de Moïse, nous enseigne à faire le bien pour les autres ; bien que cela semble altruiste, cela devrait finalement nous faire du bien. Faire preuve d’altruisme envers sa progéniture a des conséquences intéressées, au moins au niveau génétique. La loyauté à l’égard de sa communauté ou de sa nation a des connotations intéressées. Mais à mesure que l’on étend les règles restrictives du comportement social de la famille à la nation puis à la race humaine, l’aspect éthique augmente et l’aspect égoïste diminue. Lorsque les règles restrictives du comportement social sont étendues à la Terre entière, à la biosphère, l’altruisme devient la force directrice dominante. Le sens de l’intendance pour l’ensemble de la communauté, le sens de la fierté de fournir des systèmes de vie durables et l’amour pour la Terre nourricière, tout cela devient la quintessence de l’altruisme ; c’est l’essence radicale de l’éthique de la terre d’Aldo Leopold.