Royal Society, en entier Royal Society of London for Improving Natural Knowledge, la plus ancienne société scientifique nationale au monde et la principale organisation nationale pour la promotion de la recherche scientifique en Grande-Bretagne.

Royal Society
Royal Society

Bâtiment de la Royal Society, Carlton House Terrace, Londres.

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La Royal Society a vu le jour le 28 novembre 1660, lorsque 12 hommes se sont réunis après une conférence donnée au Gresham College, à Londres, par Christopher Wren (alors professeur d’astronomie au collège) et ont décidé de créer « un Colledge pour la promotion de l’apprentissage expérimental physico-mathématique ». Parmi les personnes présentes figuraient les scientifiques Robert Boyle et l’évêque John Wilkins, ainsi que les courtisans Sir Robert Moray et William, 2e vicomte Brouncker. (Brouncker allait devenir le premier président de la Royal Society.) L’initiative avait plusieurs précurseurs plus ou moins proches, notamment un groupe qui s’était réuni à Londres en 1645, le « Experimental Philosophy Club » d’Oxford dans les années 1650, et des réseaux de correspondance tels que celui du réformateur et philanthrope Samuel Hartlib ; mais l’organisme créé en 1660 était consciemment nouveau, avec l’ambition de devenir une société véritablement nationale consacrée à la promotion de la science. Ces ambitions ont été concrétisées au cours des années suivantes, notamment grâce à une charte d’incorporation accordée par Charles II en 1662 et révisée en 1663. La charte royale fournit une structure institutionnelle à la société, avec un président, un trésorier, des secrétaires et un conseil. Bien qu’elle ait bénéficié du patronage royal presque dès le début, la société est toujours restée une organisation volontaire, indépendante de l’État britannique.

Dès le début, la société aspirait à combiner le rôle d’institut de recherche avec celui de centre d’échange de connaissances et de forum d’arbitrage, bien que cette dernière fonction soit devenue dominante après les premières années de la société. Un développement clé a été la création en 1665 d’un périodique qui a agi comme le porte-parole de la société (bien qu’il ait été en fait publié par le secrétaire, initialement Henry Oldenburg, et n’a été officiellement adopté par la société qu’en 1753) : il s’agit des Philosophical Transactions, qui prospèrent encore aujourd’hui comme la plus ancienne revue scientifique en publication continue.

Wren, Christopher
Wren, Christopher

Sir Christopher Wren, fondateur de la Royal Society.

© Photos.com/Thinkstock

Dans l’histoire ultérieure de la société, divers épisodes revêtent une importance particulière. La présidence de Sir Isaac Newton, de 1703 à 1727, a vu ce grand mathématicien et physicien affirmer le rôle dominant de la société dans le domaine scientifique en Grande-Bretagne et au-delà. (Auparavant, les Principia de Newton avaient été publiés avec l’imprimatur de la société). À partir du XVIIIe siècle, des dotations ont permis de décerner des prix pour divers aspects de la science, qui sont encore décernés aujourd’hui, notamment la médaille Copley qui, grâce à un legs de Sir Godfrey Copley en 1709, est devenue le prix scientifique le plus prestigieux de Grande-Bretagne. À la fin du XVIIIe siècle, la société a joué un rôle actif en encourageant l’exploration scientifique, notamment sous la direction de son président le plus ancien, Sir Joseph Banks, qui avait auparavant accompagné James Cook dans son grand voyage de découverte de 1768-71. Cependant, au cours du 18e et du début du 19e siècle, la société a eu tendance à se reposer sur ses lauriers et à devenir légèrement amateur. Cette situation a été corrigée dans les années 1830 par un programme de réforme qui a revigoré la société et lui a redonné une importance qu’elle a conservée depuis. En 1919, la société envoie des expéditions pour photographier l’éclipse solaire du 29 mai depuis l’île de Príncipe dans le golfe de Guinée et depuis Sobral au Brésil, vérifiant ainsi la théorie générale de la relativité d’Albert Einstein et contribuant à rendre Einstein célèbre.

Société royale : bureaux principaux
Société royale : bureaux principaux

Carlton House Terrace (Numéros 6-9), Westminster, Londres, Eng, siège de la Royal Society depuis 1967.

© /Thinkstock

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L’élection au titre de fellow de la Royal Society est une distinction convoitée par les scientifiques ; depuis 1945, les femmes comme les hommes peuvent prétendre à cet honneur. Aujourd’hui, on compte environ 1 300 fellows et 130 membres étrangers. Depuis 1967, la société occupe des locaux à Carlton House Terrace, à Londres, où se tiennent les réunions et où sont conservées les vastes archives et autres ressources de la société. Le rôle de la société comprend désormais la fourniture de conseils indépendants sur des questions d’actualité, et elle administre également d’importantes sommes d’argent public par le biais de subventions visant à soutenir la recherche innovante, à favoriser la coopération scientifique internationale et à encourager une meilleure communication entre les scientifiques et le public.

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