Le Bleeding Kansas est le terme utilisé pour décrire la période de violence lors de la colonisation du territoire du Kansas. En 1854, la loi Kansas-Nebraska annule l’utilisation de la latitude dans le Compromis du Missouri comme limite entre le territoire esclave et le territoire libre et, à la place, en utilisant le principe de la souveraineté populaire, décrète que les habitants détermineront si la région devient un État libre ou un État esclave. Les colons pro-esclavagistes et libres affluent au Kansas pour tenter d’influencer la décision. La violence a rapidement éclaté alors que les deux factions se battaient pour le contrôle. L’abolitionniste John Brown dirigea les combattants anti-esclavagistes du Kansas avant son célèbre raid sur Harpers Ferry.

Créée, dit-on, par le New York Tribune d’Horace Greeley, l’étiquette « Bleeding Kansas » fut d’abord fixée sur ce territoire en proie aux conflits par des publicistes anti-esclavagistes. L’ouverture des territoires du Kansas et du Nebraska en 1854 selon le principe de la souveraineté populaire a provoqué une crise politique prolongée au Kansas et dans l’ensemble de la nation. Des gouvernements rivaux avaient été établis au Kansas à la fin de 1855, l’un soutenu par les Missouriens pro-esclavagistes, l’autre par des groupes anti-esclavagistes.

Bien que les administrations Pierce et Buchanan aient reconnu le premier, les républicains ainsi qu’un certain nombre de démocrates du Nord l’ont jugé comme une fraude imposée par les « ruffians des frontières » du Missouri. Un conflit civil au Kansas accompagne la polarisation politique. La volatilité à laquelle on peut s’attendre dans une région frontalière était aggravée par les activités des parties intéressées par la question de l’esclavage – à la fois les Missouriens et les Nordistes qui étaient réputés avoir expédié des colons et des armements de l’État libre dans la région.

Les hostilités entre bandes armées semblaient imminentes à la fin de 1855, alors qu’un bon millier de Missouriens traversaient la frontière et menaçaient Lawrence, un bastion de l’État libre. Le 21 mai 1856, des ruffians pillent même cette ville. En réponse, John Brown orchestre le meurtre, quelques jours plus tard, de cinq colons pro-esclavagistes le long de Pottawatomie Creek. Quatre mois de violence partisane et de déprédation s’ensuivirent. De petites armées parcourent l’est du Kansas, s’affrontant à Black Jack, Franklin, Fort Saunders, Hickory Point, Slough Creek et Osawatomie, où Brown et quarante autres sont mis en déroute fin août.

John W. Geary, nommé gouverneur territorial en septembre, parvient à refroidir la « guerre des frontières » avec l’aide des troupes fédérales. Mais le Kansas n’avait guère cessé de saigner – comme on le vit en 1858 avec le massacre de cinq hommes de l’État libre au Marais des Cygnes et le désordre prononcé dans plusieurs comtés. Bien que, cette année-là, les Kansans aient rejeté une fois pour toutes la constitution de Lecompton, favorable à l’esclavage, ces violences se sont poursuivies à une moindre échelle jusqu’en 1861.

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